Monday, April 29, 2013

Nos têtes, ces champs de bataille...

Nos esprits sont irrationnels et absurdes. Ils papotent et gloussent sans cesse tel un banc de collégiennes en extase devant la perfection du fessier dans le beau jean moulant de leur camarade de classe masculin. Les voix dans nos têtes ne font que s'entremêler en créant une véritable cacophonie qui fait qu'on  ne sait plus réellement qui dit la vérité. Elles sont comme ces politiciens qui débattent à l'assemblée nationale sans même prendre la peine de s'écouter les uns les autres, et préférent hurler, crier et glousser eux aussi comme des collégiennes dans une cour de récréation.
Alors faut-il faire confiance au murmure perpétuel de nos esprits? Encore que s'il s'agit d'un murmure vous êtes soit un sacré veinard, soit individu exceptionnel passé maître dans l'art de calmer les ardeurs de votre machine à penser impétueuse.
On s'inflige sans arrêt la contradiction en essayant de faire en sorte que nos pensées soient telles que nous l'aimerions. Vous êtes coincés dans un embouteillage, une voiture vous klaxonne, la moutarde commence à vous monter au nez, vous vous en apercevez et vous vous dites que vous êtes une personne calme et sereine, tranquille et posée, un cours d'eau qui suit tranquillement le lit de la rivière, et du coup êtes en colère d'être en colère étant incapable d'être tel que vous le souhaiteriez. Vous provoquez une première vague, puis une deuxième qui va en direction de la première, jusqu'au moment où elles se percutent de plein fouet dans un grand splash qui vient briser l'homogénéité du petit cours d'eau tranquille pour en faire un objet fragmenté qui disperse son énergie en provoquant des vaguelettes dans tous les sens.  Les pensées ne sont que des pensées, et elles reviendront que vous le vouliez ou non. Par contre la réponse à ces pensées peut-être contrôlée, une fois qu'on les voit pour ce qu'elle sont, c'est à dire pas grand chose en fait juste du vent. Et ainsi finis la peur de la peur, la colère d'être en colère, et la tristesse d'être triste.
Soyez de bons citoyens lorqu'un politicien ouvre son bec pour dire quelque chose, laisser le parler, il finira bien par se calmer une fois qu'il aura compris que personne ne l'écoute.
Finalement je sais pas si Jeanne d'Arc était aussi folle qu'on a bien voulu nous le faire croire. Elle entendait une voix certes, mais elle avait plutôt l'air de savoir ce qu'elle faisait, comme si cette voix était porteuse d'un semblant de vérité, d'intuition....

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