Tuesday, April 30, 2013

L'histoire de ma vie

Ecrire un livre c'est comme vivre sa vie. Tu sais plus ou moins comment commence l'histoire mais jamais comment elle va finir.

Monday, April 29, 2013

Langue étrangère

Apprendre et pratiquer une nouvelle langue, au départ c'est comme faire la photocopie d'une photocopie qui a elle même été issue d'une photocopie. On retrouve l'idée de départ, mais ça manque de netteté, les informations qui lui donnaient sa beauté, son esthétisme ont été déformées ou perdues, et on se retrouve avec une espèce de photographie floue. Progresser c'est diminuer le nombre de photocopies pour se rapprocher de la version originale.
Voilà pourquoi nous sommes tous tant attachés à notre langue maternelle, et voilà pourquoi le néophyte dans l'apprentissage d'une nouvelle langue peut sembler totalement désarçonné tant la copie qu'il produit semble fade et insipide.

Mets des couleurs dans ma voix,
Fais de chaque mot une perle très rare,
Que mon discours soit une oeuvre d'art,
où à chaque coup d'oeil tu sembles entrevoir un point de vue différent,
Que les mots qui sortent de ma bouche t'apparaissent comme les créatures enchantées qui peuplent le monde de mon imaginaire.
Chaque mot a une forme, une émotion, une couleur, une personnalité. Associe deux mots ensemble et c'est comme si un troisième semblait faire son apparition.

Imbroglio spontané

Je suis un petit bonhomme de pain d'épice, moelleux et tendre, sucré jusqu'à la moelle
J'arpente le monde, chevauchant mon tabouret volant.
Rien n'existe au delà du réel, rien n'existe au fin fond des pensées,
Seul le regard perplexe d'un chat en train de miauler
Hérissant ses poils drus qui ondulent tels un fleuve,
Un nectar délicat peuplant l'entrée de ses oreilles,
Là, où des nains de jardin frivoles, festoient le long d'un toit sans même savoir pourquoi,
Et d'ailleurs ni toi, ni moi ne croit ce que tu vois.
Une fougère qui soupire, un murmure qui respire,
c'est le jugement de la fin qui tombe au creux de ma main,
comme si j'avais plus soif, désireux d'assouvir un appétit féroce qui me laisse sans voix.

Nos têtes, ces champs de bataille...

Nos esprits sont irrationnels et absurdes. Ils papotent et gloussent sans cesse tel un banc de collégiennes en extase devant la perfection du fessier dans le beau jean moulant de leur camarade de classe masculin. Les voix dans nos têtes ne font que s'entremêler en créant une véritable cacophonie qui fait qu'on  ne sait plus réellement qui dit la vérité. Elles sont comme ces politiciens qui débattent à l'assemblée nationale sans même prendre la peine de s'écouter les uns les autres, et préférent hurler, crier et glousser eux aussi comme des collégiennes dans une cour de récréation.
Alors faut-il faire confiance au murmure perpétuel de nos esprits? Encore que s'il s'agit d'un murmure vous êtes soit un sacré veinard, soit individu exceptionnel passé maître dans l'art de calmer les ardeurs de votre machine à penser impétueuse.
On s'inflige sans arrêt la contradiction en essayant de faire en sorte que nos pensées soient telles que nous l'aimerions. Vous êtes coincés dans un embouteillage, une voiture vous klaxonne, la moutarde commence à vous monter au nez, vous vous en apercevez et vous vous dites que vous êtes une personne calme et sereine, tranquille et posée, un cours d'eau qui suit tranquillement le lit de la rivière, et du coup êtes en colère d'être en colère étant incapable d'être tel que vous le souhaiteriez. Vous provoquez une première vague, puis une deuxième qui va en direction de la première, jusqu'au moment où elles se percutent de plein fouet dans un grand splash qui vient briser l'homogénéité du petit cours d'eau tranquille pour en faire un objet fragmenté qui disperse son énergie en provoquant des vaguelettes dans tous les sens.  Les pensées ne sont que des pensées, et elles reviendront que vous le vouliez ou non. Par contre la réponse à ces pensées peut-être contrôlée, une fois qu'on les voit pour ce qu'elle sont, c'est à dire pas grand chose en fait juste du vent. Et ainsi finis la peur de la peur, la colère d'être en colère, et la tristesse d'être triste.
Soyez de bons citoyens lorqu'un politicien ouvre son bec pour dire quelque chose, laisser le parler, il finira bien par se calmer une fois qu'il aura compris que personne ne l'écoute.
Finalement je sais pas si Jeanne d'Arc était aussi folle qu'on a bien voulu nous le faire croire. Elle entendait une voix certes, mais elle avait plutôt l'air de savoir ce qu'elle faisait, comme si cette voix était porteuse d'un semblant de vérité, d'intuition....

La vie : mon héroïne

L'addiction un mot qui fait peur, et qu'on a un peu trop tendance à associer uniquement aux substances qui ont des effets psychotropes. Pourtant des tas de choses sont addictives.
L'addiction pourrait être définie de cette façon, il s'agit d'un chose matérielle ou immatérielle qui si elle n'est plus présente dans la vie de l'individu qui la consomme, aura pour conséquence de faire apparaître un phénomène de "manque".
Autrement dit, l'individu ressentira clairement que son intégrité semble être menacée lorsque cette chose n'est  plus là pendant une durée suffisamment longue. L'addiction a trait au bonheur, au contentement et à la satisfaction de nos désirs personnels. Si tu as ta dose, te voilà un homme heureux, si tu l'as pas bonjour les dégats.
 Ainsi les sportifs sont accrocs aux endorphines, les pédophiles sont accrocs aux petites filles, les don Juan accrocs au sexe, les boulimiques accrocs à la bouffe, les anorexiques accrocs à leur image et pour cela tentent de contrôler leur addiction à la nourriture. Les pipelettes sont accrocs à la parlotte et aux discours inutiles. Nous sommes tous accrocs à l'amour, c'est pour ça que lorqu'il n'est plus là, il y a comme cet espèce de grand vide, un énorme fossé qui se crée que l'on ne sait trop comment combler. D'autres sont accrocs au travail, il leur donne le sentiment d'exister. Mettez les au chômage et v'là la dépression qui pointe le bout de son nez. Nous sommes accrocs à nos petites habitudes, pour certains c'est café, clopes avant d'aller au boulot, d'autres veulent du Nutella sur leur tartine au petit déj'. Enlevez leur ces petites choses, et vous verrez qu'ils deviennent irritables et anxieux, cherchant à tout prix une alternative pour combler le vide qui vient de se créer. Alors voilà pourquoi nos habitudes peuvent parfois changer, tout simplement parce que la vie étant faite d'un concours de circonstances, il peut arriver que notre routine se retrouve modifiée, et qu'inconsciemment nous choisissons juste de remplacer une activité par une autre, sans réellement prendre le temps de se questionner. Nous sommes accrocs au besoin d'avoir toujours quelque chose à faire pour meubler nos vies. Nous avons peur du vide, du néant, de la notion de rien, et associons tout ça à l'idée de mort. C'est pour cela que tout le monde semble courir très vite dans toutes les directions sans réellement savoir après quoi il est en train de courir. Et si nous étions en fin de compte tous en train de courir après la même chose : le bonheur, en croyant le trouver sous le paillasson du voisin? Nous avons en fait peur de vivre,  c'est pourquoi nous courons très vite. Et nous avons peur de nous rendre compte que la vie et le bonheur sont faits de rien.

Double "je"?

Le monde est-il schizophrène?? Devant l'extrême difficulté qu'ont la plupart des gens à exprimer qui ils sont vraiment dans la société d'aujourd'hui, voilà qu'on a recours à la bonne vieille méthode du masque d'halloween, où l'on préfère se mettre un très vilain masque en caoutchouc à l'effigie de Satan ou de Belzébuth sur la tête, plutôt que d'accepter ce visage magnifique fait de collagène qui est le notre. Pourquoi? Parce qu'on a peur et on imagine que ce que nous sommes est encore plus laid et repoussant que notre masque d'halloween. On s'imagine avec plein d'acnée, de verrues et de pus. Alors pour couvrir ce raz de marée d'émotions négatives que nous ressentons vis à vis de nous-mêmes, on porte un masque d'affreux Jojo qui est la manifestation extérieure de notre état intérieur, et parfois aussi on croit les conneries qu'on nous raconte à la télé et au lieu de mettre notre masque, on mange un bon yaourt BA au bifidus actif, comme ça ça se voit à l'extérieur que tout va bien à l'intérieur. La vie est belle grâce à Danone tout ce qu'il nous suffit de faire c'est manger des yaourts, c'est pas beau ça franchement?

Sunday, April 28, 2013

Un problème? Oui, mais que ferais-je d'autre sinon?

Dieu s'amuse avec nous en nous mettant toujours un peu plus dans la merde. De son point de vue, il s'agit juste d'une nouveauté, d'un truc innovant qui vient juste de lui passer par la tête. Il essaie de nous occuper de peur qu'on se fasse tous un peu chier. Alors il nous invente des trucs qu'on n'a jamais vus, pour lesquels on n'a aucune situation antérieure comparable sur laquelle on pourrait s'appuyer pour résoudre le problème. Et il nous fait confiance à 100% et sait que nous réussirons, même s'il ne sait absolument pas comment.
C'est simplement par pure curiosité. Et oui, lui aussi faut bien qu'il trouve quelque chose d'amusant pour tuer le temps.

Friday, April 26, 2013

L'espoir d'en avoir

De l'espoir? En ces temps sinistres, où le malheur semble battre son plein et ce à une échelle mondiale, on aurait tous besoin d'une bonne vieille lampe torche pour illuminer notre chemin obscur plein d'orties géantes.
De l'espoir, une graine porteuse des promesses de demain. L'espoir n'est pas qu'une idée comme une autre, telles que nous en recevons des milliers chaque jour dans nos têtes. L'espoir agit sur le monde d'une façon qui n'est peut-être pas perceptible, mais lorsqu'il est là il n'attend qu'une chose l'opportunité qui lui permettra de devenir vivant, en chair et en os, un peu comme Pinocchio. Il est cette graine à l'intérieur d'un oeuf à la coquille très fragile. Et cette graine tend constamment l'oreille l'approchant délicatement de la paroi espérant recevoir des signes en provenance du monde extérieur où tout semble possible. Car tout peut arriver, absolument tout en ce qui concerne l'avenir. Mais nous avons l'opportunité, tout comme cette petite graine d'attendre les signes qui nous font nous dire à nous mêmes " Ah, ça y est le moment, j'y vais" Avez-vous déjà vu un bourgeon se transformer en feuille alors que l'hiver est encore froid et rigoureux? Avez- vous déjà vu une chenille se dire "Ah nan, nan, nan!!!!! ça va pas du tout cette histoire de cocon à la con. Moi, Gilbert la chenille, passer 3 jours dans cet espèce de sac plein de filaments tout gluants, pendant que mon corps se dissout sous l'effet de mes sucs digestifs? Non mais, Eh ça va pas bien dans le ciboulot. C'est un papillon que je veux être pas une espèce de larve toute gélatineuse"
L'espoir doit être caliné, bichonné, cultivé, il est votre plus beau joyau. Il faut lui donner beaucoup d'affection et de soutien car il se trouve vraiment dans une phase très fragile de son existence, où il se retrouve littéralement coincé entre deux mondes, le cul entre deux chaises. Bien sûr qu'il préférerait le confort d'un corps de papillon ou de chenille. Mais c'est comme ça, on n'a pas le contrôle sur ces choses. "Gilbert, la mauvaise nouvelle c'est que tu peux pas revenir en arrière", de même qu'il est totalement impossible de redoubler sa classe parce qu'on a totalement foiré l'examen, dans cet univers on ne peut qu'évoluer, se transformer et aller de l'avant. "Gilbert, bonne nouvelle, tu finiras par être un papillon".
Il est difficile de garder espoir, lorsqu'on se sent vulnérable, et que notre pare-brise loin de résister à l'épreuve des balles peut se fissurer alors qu'une simple goutte d'eau viendrait en heurter la surface.
En incubation, en voie de développement, comme tous ces pays asiatiques et indiens, en voie de devenir des superpuissances économiques mondiales, ils sont en pleine transition, pour l'instant considérés uniquement comme des outsiders, encore en marge, mais qui font leur bout de chemin sans réel objectif de domination, ou de contrôle, à la différence de nous autres pays occidentaux.(bon c'est peut-être contestables ça)
Ce phénomène de vulnérabilité est pourtant l'une des plus belles choses qui puisse nous arriver, "et oui nous sommes tous en mousse", mais une seconde naissance, une métamorphose, est sur le point de se produire. Tel un phénix qui renaît de ses cendres après avoir laissé la chaleur de ses propres peurs et démons le consumer de l'intérieur. Une renaissance, la fin d'un cycle et rien d'autre que le début du suivant.
La métamorphose ou devenir ce que l'on est en étant ce que l'on sera pour que l'espoir puisse s'incarner.

La vie extraordinaire d'une femme ordinaire

Nous sommes tous des superhéros, on n'a peut-être pas de beaux collants rose bonbon avec une cape stylée, ni même des superpouvoirs psychiques nous permettant de faire bouger les montagnes par la simple oscillation de l'auriculaire de notre main gauche, mais nous recelons de capacités complètement insoupçonnées. Les montagnes avec lesquelles nous avons à traiter au quotidien sont bien différentes de celles des superhéros classiques et adoptent une autre apparence dans la réalité qui est la notre. Prenons l'exemple d'une femme moderne qui a décidé de faire une brillante carrière d'avocate, et de mener une vie de famille épanouïe simultanément. Alors son super-pouvoir à elle, c'est sa capacité à jongler avec les choses, les situations, les gens qu'elle aime, et ceux aussi qu'elle n'aime pas, et ce en le faisant toujours avec un tact à couper le souffle. Elle est toujours sur le qui-vive, prête à bondir dans le feu de l'action. Ce qui suit n'est que la description banale d'une situation complètement ordinaire, dans laquelle notre héros n'est autre qu'une personne ordinaire.

Vendredi 16h35, elle vient juste de sortir de son cabinet, elle enfile immédiatement son kit main libre et alors qu'elle se dirige vers la bouche de métro la plus proche pour attraper la navette de 16h45, elle appelle son mari, pour lui dire que pour ce soir elle a préparé des lasagnes, mais qu'elle a malheureusement oublié d'acheter du parmesan pour saupoudrer ses succulentes lasagnes, mais qu'autrement tout est nickel, c'est là seule chose qu'elle ait oublié, c'est pour ça qu'elle souhaiterait que son cher mari lui rende ce minuscule, insignifiant petit service d'aller jusqu'à Carrefour, pour lui filer un coup de main quoi, en tant que mari et femme on se serre les coudes non?
16h38, il s'énerve et lui dit qu'il n'a pas le temps, qu'il avait de toute façon prévu d'aller manger chez Marco pour une soirée pizzas, bières, foot, devant la téloche. Alors c'est là que notre superwoman, coupe momentanément le haut parleur de son kit main-libre et utilise la technique du zenzen pour libérer toute cette énergie accumulée par la vilaine frustration qu'elle ressent au fond de ses tripes, par un un merveilleux coup de pied latéral dans les airs façon ninja. Toute sa colère, en un clin d'oeil se retrouve dissipée dans ce ballet aérien mystique mêlant danse et poésie. Elle laisse cependant échapper un cri très strident, qui capte l'attention d'une petite fourmi attirée par à l'extérieur par les premiers rayons de soleil printaniers. Cette dernière bien que se trouvant à une distance d'environ une centaine de mètres du lieu où notre samouraï termine sa chorégraphie martiale,  ressent tout de même de légers picotements dans les antennes qui lui donnent le vertige et la poussent aux frontières de l'évanouissement.
16h38 et 30 secondes, c'est bon elle est RELAX à l'aise dans son short et ses baskets, la vie est belle, tout lui sourit; elle ne mettra pas de parmesan sur les lasagnes à quoi bon?, elle pense de toute façon qu'il y a encore du gruyère dans le frigo "Parmesan, gruyère, franchement restons simples, pas besoin d'autant de sophistication"
16h39 "Oh merde", elle avait failli oublié son mari à l'autre bout du fil, elle le reprend de justesse prétextant la mauvaise connexion dans les couloirs souterrains du métro ce qui est totalement crédible. Elle entre alors dans la bouche menant au métro, elle se fait bousculer à plusieurs reprises par des passants maladroits et un peu trop pressés et probablement très stressés. Mais à quoi bon en rajouter, elle sait que ça n'y changera pas grand chose, alors elle continue sa route montre en main pour checker le temps et vérifier qu'elle ne ratera pas la prochaine navette
16h41, "ouhlala faut peut-être qu'elle se grouille un peu, sinon après le prochain métro est à 5h05, et elle sait que si elle le rate elle sera en retard pour aller chercher sa fille à l'école, qui doit déjà l'attendre impatiemment, sachant que ce soir c'est cours de danse. Et notre gladiatrice des temps modernes, sait à quel point cette activité est importante aux yeux de la petite. La semaine dernière elle s'y ait faite deux amies, les deux seules à vrai dire depuis qu'ils ont emménagés dans cette ville qui grouille de monde, d'opportunités d'activités et de clochards qui font la manche dans les quartiers uppés. Alors elle ne veut pas la décevoir, elle accélère la marche, sa foulée s'allonge....elle commence à courir, et relachant momentanément son attention, elle percute une jeune femme, la trentaine qui dans l'expression qu'affiche son visage semble traduire un profond sentiment de haine, de vengeance et de dégoût, les trois à la fois, les mots irréfléchis qui sortent de sa bouche au caractère très péjoratif, résonnent dans sa tête comme le bruit de poignards que l'on est en train d'aiguiser, comme si le poids des mots n'avait aucune importance pour cette présumée victime qui se transforme soudainement en un bourreau impromptu. Mais notre guerrière garde son sang-froid, car elle sait qu'elle milite pour une bonne cause.
16h43 et 45 secondes "oh putain de merde, je vais finir par le rater" "mais grouille toi Monique active tes petites jambes de coton"
16h44 et 15 secondes dernière ligne droite, elle aperçoit le métro, il lui reste enocre cent mètres à parcourir, elle enjambe les marches de l'escalator trois par trois tel un chat dans la nuit grimpant par dessus une clôture grillagée. Elle vole, s'envole, elle ne sent même plus le contact de ses pieds avec le sol. Un obstacle se présente et Hop elle le franchit sans problème telle une athlète participant aux 110 mètres haies d'une compétition de classe internationale. Coup d'oeil sur le cadran de sa montre 16h44 et 47 secondes. Elle le sait; cette fois-ci, ce sera le métro ou bien elle. Les dés sont jetés, à cet instant précis son esprit est vide de toute pensée, en harmonie avec ce qui l'entoure, concentré et ne faisant qu'un avec le monde. Elle voit la lumière en provenance de la porte du métro, un dernier effort à fournir et "hop", elle atterrit sur le sol crasseux du métro, sur lequel un clochard a probablement dû pisser. Elle commence tout doucement à reprendre ses esprits et son souffle. Mission accomplie, petit jingle dans sa tête, moment d'extase et d'euphorie, elle a envie de crier au milieu de tous ces inconnus "Waaaaaaaaazzzzzzzzzzzahh, Banzzzzzzzzaiiiii, vous avez vu ça les mecs, c'était pas ouf?", mais au lieu de ça elle ne dit rien conservant son humilité face à la banalité de la situation.
Ce type de situation arrive quotidiennnement des milions de fois, voire même des milliards de fois au sein de la vie de personnes très ordinaires comme vous et moi. Elles constituent de véritables actes héroiques, dignes de recevoir la médaille du mérite, ou encore de voir graver sur sa tombe en guise d'épitaphe la mention "morte pour sa famille", car cette tâche aurait bien pu avoir raison d'elle, faut dire qu'elle y allait pas par quatre chemins Monique c'était à fond les ballons sinon rien. Après ce petit moment d'illumination, et de flottaison entre le monde où le bonheur est omniprésent et l'autre monde où seulement les cons semblent l'être, il ne se passe rien, ou tout du moins tout passe inaperçu aux yeux du monde extérieur, elle reste une personne ordinaire vivant dans l'anonymat le plus complet, et elle sait qu'elle devra continuer à arpenter ce chemin tortueux qu'est la vie.
Nous sommes tous des héros, les héros de nos propres vies,  et il y a  en chacun de nous tous cette flamme qui brille et qui ne cessera jamais de briller, elle est l'essence même de la vie, elle nous fait exister et nous donne une raison de nous battre, une raison de poursuivre notre chemin. Pourquoi croyez-vous que mon t-shirt préféré soit un t-shirt avec un le logo de superman? coincidence? je ne crois pas =)

La souffrance est un cadeau

Suivre notre coeur est probablement la meilleure chose que nous puissions accomplir au cours de notre vie. Suivre notre coeur ne signifie pas que nous ne souffrirons pas ou que nous ne ferons pas souffrir ceux qui nous entourent. Cela signifie simplement qu'il faudra que nous soyons suffisamment brave et courageux pour que nos émotions ne constituent pas une entrave à la réalisation de notre destinée.
La souffrance vient nous rappeler constamment notre condition d'être humain. Et chacun d'entre nous réagit de la même façon face à celle-ci. On n'a qu'une envie, c'est qu'elle disparaisse à tout jamais hors de notre vue. Alors on recherche une issue de secours, un échappatoire.
La souffrance nous paralyse, nous rendant impuissant, aussi vulnérable qu'un bouton de fleur qui s'apprête à éclore. Elle peut pourtant être un cadeau, et être porteuse de nombreux enseignements. Elle nous fait regagner notre humilité perdue lors des nombreux accès mégalo de notre égo qui se croit au sommet du monde lorsque la chance nous sourit. Faut-il se battre avec soi-même pour ne plus souffrir?Anesthésier ses émotions de manière à ne plus rien ressentir? Se brainwasher le cerveau pour oublier les moments les plus difficiles de nos vies? Tomber dans la mélancholie et noyer son chagrin dans une quelconque substance aux effets psychoactifs pour espérer retrouver un semblant d'euphorie ou de joie?
Ou bien faut-il se tourner vers la nature et contempler sa sagesse abyssale, l'humilité et la compréhension avec lesquelles elle fait sans arrêt face aux changements car elle sait bien que tout est cyclique, rien n'est fait pour durer mais par contre toute chose aussi petite soit-elle aura toujours des conséquences sur le monde qui appartient au domaine de l'avenir.
Comment font les arbres pour repousser après qu'un incendie ait ravagé des hectares entiers d'une forêt qui semblait enchantée? Comment font les bébés tortues pour garder espoir et continuer leur marche en avant, alors qu'ils savent que 90% de leurs frères et soeurs finiront par périr des griffes et des crocs acérés de prédateurs qui n'ont attendu que ça depuis le moment où leur mère est venue les déposer dans ce gigantesque bac à sable? Parce qu'ils pourraient très bien s'arréter et faire demi-tour parce qu'ils ont trop les chocottes, ou même ne pas bouger et rester planqués dans leur trou, non?
Alors quelle est cette force qui nous donne à tous le courage de nous relever après une chute dans ce puits qui paraît être sans fond? Quelle est cette énergie qui nous fait braver les secousses sismiques de la vie? Certaines personnes décrivent ce phénomène avec des mots qui ont parfois une signification assez abstraite pour nous, on sait ce que c'est sans vraiment être capables de mettre le doigt dessus, les mots utilisés sont espoir, la foi, l'inspiration. Ces choses impalpables sont l'essence même du vivant et de la vie elle même. Elles n'ont aucune origine subordonnée à une cause quelconque. On n'a pas la foi parce qu'on nous a dit que c'était bien d'en avoir. Elle est simplement là c'est tout, attendant patiemment qu'on veuille bien lui donner une raison d'exister.  Des miracles se produisent chaque jour devant nos yeux et passent totalement inaperçus. Ils sont effectivement ce que l'on pourrait appeler des choses "simples" ou "petites", sans grande importance ou signification si l'on essaie d'avoir une vue d'ensemble du monde, mais au combien merveilleuses ces petites choses peuvent se révéler être, il s'agit d'une poignée de joyaux à portée de main de celui qui en détient l'accès. La caverne d'Ali Baba de notre coeur.

Je suis, mais Laitue?

Le monde est comme un plat de salade. On peut la manger non assaisonnée, nature, en l'appréciant pour ce qu'elle est, ou bien on peut chercher à l'épicer, et lui ajouter du sel, du poivre, de l'huile d'olive du vinaigre, du paprika et j'en passe

Aimer? Oui, mais qu'est-ce que ça veut dire?

L'amour est partout, l'amour est multiple, l'amour est unique.
L'amour véritable est sans attachement et comme toute chose, il ne fait qu'évoluer et se transformer avec le temps. Il est comme la Lune qui en restant sur son orbite, se rapproche tellement près du soleil, qu'une ombre finit par se se dessiner à la surface de la Terre, éclipsant toute lumière et plongeant le monde dans un noir absolu. Pourtant la Terre aime aussi le Soleil, et elle sait que tout est fait de cycles et que rien n'est fait pour durer. Aussi elle ne souffre pas de la séparation qui survient avec l'astre stellaire; non pas parce qu'elle sait que la Lune finira par s'éloigner pour que le Soleil puisse à nouveau l'irradier de ses rayons lumineux, mais parce qu'elle sait que chaque chose survient lorsque les conditions propices sont enfin réunies et que chacun se trouve sur sa propre orbite et sur son propre chemin de vie. Et qu'il est totalement absurde de vouloir que la nature suive un cours différent, alors qu'en fin de compte tout fonctionne en parfaite harmonie. Et tout comme la Terre reverra un jour le Soleil, la Lune, elle aussi après avoir parcouru son cycle lunaire finira par se retrouver à nouveau nez à nez avec lui.
 Les moments d'amour partagés entre chaque chose attiegnent une apogée qui n'est qu'éphémère, mais pourtant aussi éloignés soient-ils les uns des autres, ces corps célestes ne cessent jamais de s'aimer profondément.
Nous ne sommes que des étoiles gravitant nous aussi au sein de cet univers.